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Premières pages du tome 2 "Un souffle de liberté"

Dernière mise à jour : 19 avr.

Extrait : Pierre et Enzo aux prises avec des corsaires...

Les deux compagnons étaient côte à côte sur la jetée, face à leurs assaillants.

Presque nez à nez, Enzo et son adversaire tenaient leurs dagues de la même

manière. Quatre lames de métal froid étaient braquées à quelques centimètres

de la tête de quatre hommes assez nerveux. Non loin, des pirates tenaient à

bonne distance les compagnons des deux officiers français.

— Je reconnais que vous avez des couilles les gamins, déclara le corsaire mais

il va falloir vous raisonner. Mon équipage et moi-même allons prendre ce

navire avec sa cargaison. C’est une compensation convenable pour rembourser

mon navire en flamme.

Derrière eux, le vieux galion gémit et grinça sur les flots alors que l’incendie

rugissant le dévorait de l’intérieur. La nuit avait battu en retraite à plusieurs

centaines de mètres autour du brasier. La coque se zébrait de lignes orangées

tandis que les bordages cédaient et tombaient à la mer.

— Baisse ton arme, pour l’amour de Dieu, dit l’adversaire de Pierre. Pense à

ton ami et oublie ce navire.

Pierre devinait Robin allongé au sol. Il s’était vaillamment battu avec un

corsaire mais ce dernier plus grand, à la musculature impressionnante l’avait

repoussé si violemment que Robin en reculant s’était pris les pieds dans

un cordage, il s’était effondré sur l’épaule du bras qui portait le sabre. Un

craquement osseux suivit la chute. Pierre apercevait difficilement son ami mais

l’entendait gémir et un pirate interdisait de la pointe de son épée à quiconque

de le secourir. Pierre était inquiet mais son devoir et son orgueil lui interdisait

de laisser filer ces vauriens avec un navire de la Royale.

— Laisse le chirurgien s’occuper du blessé, répondit Pierre. Son visage était

tendu. Il y a bien un code d’honneur même chez les pirates de ton espèce ?

— Pirates ? Je suis un corsaire pas un bandit. Il sourit en coin. Ta main

commence à trembler.

— Ne t’inquiète pas, je poserai la pointe sur ton nez quand je serai fatigué.

Le corsaire lança un bref coup d’œil à son marsouin, immédiatement celui-ci

pointa le cœur du blessé. Le regard du corsaire revint aussitôt se river dans les

yeux de Pierre.

— Je crois avoir trouvé un arrangement, sourit-il. La vie de ton ami contre un

bateau. Qu’en dis-tu bellâtre ? ...


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